Le monde associatif français a besoin d’une plateforme comme la nôtre pour que les droits de l’Homme soient au cœur des enjeux nationaux et internationaux. La recherche de synergies et de professionnalisation des membres sont au cœur de notre mandat. La PDH est riche en cohésion, en mise en réseau, en volontés participatives de pousser collectivement pour une meilleure prise en compte des droits de l’Homme. L’animation des groupes de travail, les synergies engendrées entre nous tous sont autant de preuves que les besoins de cohésions entre nos organisations sont essentiels, porteurs de sens et d’enjeux globaux, nécessitant de la part de nos organisations de pouvoir faire un. Nous portons cette ambition grâce à votre engagement et votre mobilisation. Elle doit être maintenue dans les mois et les années à venir pour un développement croissant de notre secteur. J’attends de vous que vous nous aidiez à porter cette ambition !
Merci,
Raphaël Chenuil-Hazan (Président de la PDH)
Parole d’actrice : Berta Cáceres
mars 2023
Le 3 mars dernier était une journée teintée d’amertume pour les droits humains. Voilà sept ans jour pour jour que Berta Cáceres, militante écologiste hondurienne, était assassinée pour avoir organisé la résistance du peuple Lenca contre la construction d’un barrage hydroélectrique sur le fleuve Gualcarque. Ce projet, une fois réalisé, aurait inondé des terres et privé des centaines de personnes d’approvisionnement en eau et en nourriture.
Berta Cáceres s’est engagée très jeune en faveur de la défense des droits humains et de l’environnement. Elle est notamment l’une des fondatrices, en 1993, du Conseil des organisations populaires et indigènes du Honduras (COPINH), qui s’est érigé en tant que porte voix du peuple indigène Lenca pour la défense de leurs droits.
Très vite, le combat mené par les militants et militantes de l’association et Berta Cáceres va être entaché par des atteintes à leur espace civique. Ils observent une militarisation de la zone et témoignent avoir été victimes d’arrestations arbitraires récurrentes de la part des forces de police, ainsi que de harcèlement de la part de la sécurité privée de la société Desarrollos Energéticos SA (DESA) en charge de la construction du barrage.
Cette construction s’inscrivait dans le cadre du projet hydroélectrique d’Agua Zarca prévoyant la construction de quatre barrages sur le Rio Gualcarque,
Sortie du rapport « Stop au rétrécissement de l’espace civique : l’appel à l’action de la PDH »
La Plateforme Droits Humains publie “Stop au rétrécissement de l’espace civique : l’appel à l’action de la PDH” , un rapport qui a pour objectif de traiter des impacts de ce-dit rétrécissement sur les activités menées par les défenseurs et les défenseuses des droits humains et les organisations de la société civile.
Ce rapport est le fruit d’une analyse collective basée sur l’expérience et les témoignages des membres de la PDH et de leurs partenaires locaux sur cette thématique. Ainsi, ils ont pu revenir sur l’impact de ce rétrécissement sur leurs activités, la prise en compte de ce phénomène et des contraintes qu’elles induisent auprès des partenaires techniques et financiers, l’accès de la société civile aux institutions européennes et internationales, ainsi que les relations des membres de la PDH avec les autorités françaises.
Leurs réponses ont été compilées et accompagnées de plusieurs réflexions sur la situation actuelle de cet espace civique au niveau national ainsi qu’international.
La réflexion démarre par l’analyse de l’accélération de ce phénomène depuis la pandémie mondiale de Covid-19, puis poursuit sur une description de la situation actuelle, accompagnée de recommandations émanant des membres de la PDH.
Accueil de la deuxième promotion de lauréat·e·s de l’Initiative Marianne
Ce début d’année 2023 est marqué par l’arrivée en France de la deuxième promotion de défenseur·se·s des droits humains lauréat·e·s de l’Initiative Marianne pour les défenseurs des droits de l’Homme lancée il y a un an par la Présidence de la République dans le but de renforcer l’action de l’État français en faveur des défenseurs et défenseuses des droits humains, aussi bien à l’étranger qu’en France.
Cette nouvelle promotion est composée de très riches profils incarnant des engagements dans des domaines variés : droits civils et politiques, droits des femmes, droits des minorités sexuelles et de genre, défenseur·se·s de l’environnement, populations autochtones. Ils et elles sont originaires du Bahreïn, Bangladesh, Cameroun, Colombie, Irak, Iran, Mali, Ouganda, Pérou, Russie, Salvador, Syrie, Venezuela.
Au cours de leur séjour en France, les lauréat·e·s bénéficieront d’un programme d’activités organisé par la DIAIR et le MEAE en lien avec Sciences Po Paris, le Groupe SOS et d’autres institutions partenaires afin de faire connaître leurs combats, de leur permettre de développer leurs compétences, leurs capacités et leurs réseaux et de renforcer ainsi l’impact de leurs projets.
En tant que membres de l’association Marianne et dans le cadre de l’Initiative pour les défenseur·e·s des droits humains dans le monde (volet international de l’initiative Marianne) coordonnée par Agir ensemble et la Plateforme Droits Humains (PDH),